Tourisme durable, responsable, vert, slow tourisme… Depuis plusieurs années, les touristes se tournent vers des formes de tourisme plus respectueuses de l’environnement et des populations. En lien avec le développement durable, le tourisme durable naît. Avec les années, de nouveaux mots et concepts voient le jour et enrichissent les formes de tourisme dites « durables ».
Cependant, ces dernières années – et plus particulièrement, ces derniers mois – le slow tourisme se démarque et prend le devant de la scène. Un tourisme de niche il y a quelques années, il devient le positionnement implicite, voire explicite, pour quelques territoires. Le Gers se démarque, ayant adopté un positionnement slow tourisme très tôt. Il fut longtemps considéré comme ayant une « longueur d’avance » en termes de slow tourisme.
En 2020, la crise sanitaire touche toutes les sphères économiques : le tourisme souffre. Les habitudes de vacances et de voyage sont bouleversées, on ne peut plus partir “comme avant”. Après des semaines de confinement, parfois en appartement, les Français souhaitent se ressourcer et se tournent donc vers les campagnes, loin des foules. Les visiteurs veulent prendre leur temps et profiter de la nature et de l’air frais. Ils souhaitent s’égarer, faire une pause, prendre du temps pour eux…
La peur de la proximité humaine engendre une forte hausse de l’envie d’évasion “au calme” : le tourisme rural est en hausse. Les visiteurs (re)découvrent les plaisirs simples, les bienfaits de la “déconnexion” et du rapport à la nature.
En octobre 2020, la Direction Générale des Entreprises présente ses trois tutoriels « slow tourisme » permettant aux entreprises de s’inscrire dans la démarche slow.
La roue est lancée, le slow tourisme sort du lot.
Depuis, les articles sur le slow tourisme fusent, les positionnements slow se multiplient et les visiteurs s’approprient le concept. De plus en plus de #slowtravelers traversent nos territoires à la recherche d’authenticité, d’activités de plein-air, de gastronomie, de douceur… De temps pour eux, finalement.
Cependant, avec la hausse du nombre de visiteurs dans les zones rurales, les problèmes structurels des campagnes font surface. À l’heure où les visiteurs ne souhaitent plus se déplacer en voiture, les problématiques liées à l’accessibilité des territoires se révèlent. La mobilité devient alors un véritable enjeu pour les territoires et les besoins en mobilités alternatives se font plus pressants.
Le boom du slow tourisme a permis aux destinations de campagne de mettre en avant leurs atouts mais aussi de se rendre compte des potentielles problématiques sur leur territoire. Ainsi, le slow tourisme impulse le changement : il faut s’adapter.